Citations et réflexions
Pour nous aider à mieux comprendre…
Grossesse et préparation
« La naissance, c’est l’histoire d’une
femme qui devient mère, d’un homme qui devient père, d’un
couple qui devient parent, d’un bébé qui arrive au monde.
»
B.Dohmen
« Face à l’effort qu’impliquent
les transformations physiques et émotionnelles, comment se préparer
à la naissance ? …actuellement, de nouvelles préparations,
comme la préparation affective à la naissance, l’haptonomie
et le chant prénatale,
Introduisent une autre dimension, celle de la relation entre le bébé
et ses parents. Ces accompagnements qui laissent la place à la relation
affective qui s’instaure sont compatibles avec le contrôle volontaire.
Ils favorisent plutôt la reconnaissance et l’acceptation du vécu
de chacun des protagonistes. On n’y parle pas de fœtus mais de bébé.
« Malgré la peur et la douleur, je suis présente pour toi
», lui dit la maman. Elle peut parce qu’elle se sent soutenue par
son compagnon. Parents et bébé vivent les événements
ensembles. Il y a place pour exprimer les émotions, pour construire la
relation. Ensemble, ils chercheront le chemin de la naissance. Cette notion
est importante. Chaque fois qu’il existe une peur, le bassin se ferme
et le bébé ne peut plus s’y loger. Accompagner des couple
de cette façon nécessite d’avoir fait soi-même un
chemin d’ouverture. Il ne s’agit pas de transmettre une technique,
mais d’aider les couples à éveiller leur propre capacité
d’ouverture. »
C.Misspaelaer
Place du père
« On ne laisse pas beaucoup de place au père.
Pendant longtemps ils n’étaient pas les bienvenus dans les salles
de naissance.(…) On les a ensuite obligés à être présents
sans pouvoir intervenir, ce qui les mets dans une situation d’impuissance.
»
C.Misspaelaer
« L’intérêt de l’haptonomie
a aussi été de donner une vraie place au père. Il a la
possibilité, déjà pendant la grossesse, de se sentir reconnu
par le bébé, d’avoir des échanges avec lui et de
vivre très concrètement son rôle de contenant, de protection.
C’est très gratifiant d’expérimenter que le bébé
vient se lover dans sa main et répond à sa voix. »
B.Dohmen
Communication avec bébé
« Les bébés ont une vie psychique in
utéro et une conscience de ce que la mère ressent. J’irai
même plus loin, je pense qu’ils ont conscience aussi de ce que les
personnes autour de la mère vivent. Ainsi, le bébé peut
être en contact avec son père ou les autres enfants de la fraterie.
Le bébé dispose de beaucoup d’informations pour l’aider
à percevoir les émotions de sa mère : à un niveau
purement physiologique, les hormones, le rythme cardiaque et respiratoire se
modifient en fonction des émotion vécues.
Il y a aussi le contact psychoaffectif entre lui et son entourage.
La façon dont le bébé va réagir et intégrer
ce qui se passe dépend de sa personnalité.
Chaque enfant a un potentiel. En fonction de celui-ci il peut rester parfaitement
indifférent ou au contraire réagir beaucoup plus vite.
Ces expériences pendant la grossesse lui permettent de mettre en place
des défenses. Il en aura besoin pour traverser cette énorme épreuve
qu’est sa naissance. »
B.Dohmen
« Comme tous les passages,la naissance comporte des
moments très forts, des peurs, des incertitudes quant au résultat,
aussi bien du côté des parents que de celui du bébé.
Après l’avoir effectué, on sait qu’on ne sera plus
le même qu’avant. Mais il est important de s’y sentir accompagné.
L’haptonomie et la préparation affective à la naissance
ont pour but de développer la communication et considèrent que
l’enfant à naître est un sujet qui peut s’exprimer,
manifester son plaisir et prendre des initiatives dans le contact. »
C.Misspaelaer
« Le fait de dialoguer avec le bébé
permet de maximaliser son potentiel de sécurité intérieure.
»
B.Dohmen
Suivi de grossesse
« Les parents demandent au médecin de leur
assurer un bébé en bonne santé, avec un bon poids, bien
vivant, et sans séquelles. »
C.Misspaelaer
« Ils en attendent une sorte de talisman : sous les
dehors du « suivi médical », ils veulent arriver vivants
à la fin de la grossesse, avec un bébé sain.
Le médecin répond par une technologie à la demande fondamentale
d’être protégé de la mort et de pouvoir donner la
vie. C’est une attente magique, et même spirituelle. (…) Le
grand leurre, c’est que les médecins ont l’impression que,
plus ils augmentent la technologie, plus ils vont répondre à la
demande, or c’est l’inverse. Plus la technique est présente,
au plus la mort se profile et plus l’angoisse augmente. »
B.Dohmen
Femme et accouchement
« Une femme qui a touché les profondeurs d’elle-même
cesse d’être limitée dans son corps. Tout d’un coup,
elle devient UNE avec la Vie, avec la terre. Elle perçoit quelque chose
à travers elle (avec son bébé) c’est la peur de la
grande expérience initiatique où, tout d’un coup, les murs
du petit moi mental tombent. »
F.Leboyer
« Il y a toujours eu une femme pour accompagner une autre femme à
ce moment crucial de l’enfantement, toujours et partout… »
F.Hammani
« Aider les femmes à retrouver le pouvoir sur leur corps, de lui
faire confiance, d’en comprendre et d’en respecter les messages,
d’en valoriser le positif, d’en accepter les défaillances…
»
F.Hammani
« Les femmes ont toujours su accoucher. L’humanité
est ce qu’elle est parce que des millions, des milliards de femmes ont
su et savent encore comment accoucher.
Un processus d’une précision inouïe et d’une complexité
incroyable prend place régulièrement dans le corps et la vie des
femmes. Un processus qui compte sur elles pour le mener à bien. Ce qu’elles
font généralement. »
I.Brabant
« Comment se fait-il alors que dans un certain nombre
de pays industrialisés, les femmes ne sembles plus avoir les bassins
qu’il faut, leurs utérus ne savent plus contracter et que la médecine
doive employer une technologie ultra-spécialisée pour assurer
l’arrivée à bon port de la majorité des bébés,
alors que seule une minorité d’entre eux en aurait eu besoin ?
»
I.Brabant
« Nous vivons dans une société qui
a développé à l’extrême sa capacité
d’intervention technologique à la naissance. (…) On nous
a dit que ces interventions étaient nécessaires pour sauver nos
bébés. Que l’accouchement était un acte si dangereux
que seul la technologie la plus avancée pouvait en garantir la sécurité.
Et nous l’avons cru. Jusqu’à ce que certaines d’entre
nous, curieusement, aient patiemment et longuement cherché d’autres
explications, pour réaliser finalement qu’il y a bien des façons
de prendre soin des mères et des bébé en santé.
(…) et contribuer à retisser un réseau de connaissances
qui n’aurait jamais dû se briser mais plutôt se compléter,
s’enrichir avec celles que la science y a rajoutées. »
I.Brabant
Bébé et naissance
« La naissance n’est pas nécessairement
traumatisante.
Si l’enfant naît à terme après un accouchement sans
complications et sans médicaments et si on ne lui fait pas peur en aucune
façon pendant la naissance, il est probable qu’il ne ressentira
aucune détresse à ce moment-là.
La naissance, expérience intense, n’est pas forcément une
expérience douloureuse. Pourtant, beaucoup d’entre elles ne se
déroulent pas dans ces conditions idéales et sont à l’origine
d’une détresse chez l’enfant. »
A.Solter
« Il est important de savoir que la façon
dont se déroule l’accouchement joue un rôle essentiel en
déterminant les sentiments et le comportement de l’enfant après
ce moment.
Les enfants peuvent vraiment triompher de ces premiers traumatismes et ils le
font essentiellement grâce aux processus de guérison que sont les
pleurs, les tremblements et les bâillements. »
A.Solter
« Si on empêche un enfant de pleurer et de
libérer les tensions engendrées par une naissance difficile, il
risque d’être plus vulnérable au stress dans sa vie future.
Une naissance ne devrait pas marquer quelqu’un pour la vie.»
A.Solter
« On peut considérer la naissance comme la
période d’apprentissage la plus intense vécue en toute une
vie, car le nouveau-né ne sera jamais plus sollicité par autant
d’information nouvelles simultanées.
Que cette transition débouche pour lui sur une assimilation agréable
et significative ou sur le chaos, cela dépendra en grande partie de la
manière dont on s’occupe de lui. »
A.Solter
« L’enfant ne naît pas bon, ni mauvais.
Il naît avec des besoins de vivre sur divers plans : les instincts, l’affectivité,
le psychisme, et avec une aspiration de tout son être vers l’absolu.
»
F.Dolto
Éducation, évolution et amour
« Le contact étroit avec la mère immédiatement
après la naissance joue un rôle important dans le processus d’attachement
mère-nourisson. »
A.Solter
« C’est la relation que l’enfant établit
avec son père qui lui permet de se construire comme un individu différent
de ses deux parents. Privé de cette identification, il lui devient impossible
de penser qu’un jour, il devra quitter sa mère, et sa construction
mentale en est gravement perturbée.
L’identification au père est ce qui autorise l’enfant à
s’identifier à tous les autres humains, copains, grands frères,
amis ou maîtres, chez lesquels il continuera, après avoir quitté
ses parents, à puiser les matériaux psychiques nécessaires
à son évolution. »
D.Dumas
« Le petit d’homme est
un être de langage. L’éduquer, c’est le rendre autonome,
« lui donner les règles, les repère, les interdits majeurs
qui lui assureront cette sécurité existentielle qui peut soutenir
son dynamise et les forces vives de son désir. »
F.Dolto
«La plus importante, la plus fréquente et
la plus constante des demandes d’un enfant ou d’un ex-enfant, c’est
d’être entendu et reconnu dans ce qu’il a vécu. (…)
Lorsqu’on ne peut transformer une situation ou un événement,
il n’ y a pas d’autre alternative que d’en transformer le
sens.
(…)Nous portons les cicatrices de nos blessures. A nous de les honorer
car elles disent aussi que nous avons survécu et que peut-être
cela nous a rendu plus fort ou plus lucide.»
J.Salomé
« Aimer, ce n’est pas seulement ressentir un
sentiment, c’est se comporter avec amour, c’est passer de l’état
amoureux au don d’amour, c’est dépasser les limites de son
égo, s’élargir, grandir, s’élever et contribuer
à l’élévation de l’autre.
(…) Ce qui pollue l’amour, c’est tout ce qui entraîne
les incompréhensions, les frustrations, les oppositions, les régressions,
les peurs et les souffrances.
Tout ce qui empêche le bonheur et l’épanouissement de chacun
et du couple - pire, qui provoque le marasme et le malheur pour finalement acculer
les êtres à la séparation. »
G.Leleu
« Si nous voulons protéger la vie sur cette
terre, nous pouvons le faire en mettant en question le dangereux aveuglement
actuel partout où il se trouve mais avant tout en nous-mêmes. »
A.Miller